A bord du Shinkansen
Kore ha Tokyo yuki no densha desu ka
(C'est bien le train pour Tokyo ? ) Nous allons prendre beaucoup de trains au cours de ce voyage.
Le train est le moyen à mon avis le plus adapté si vous voulez voyager au Japon. Nous avons acheté des Japan Rail Pass, commandés et réglés via le site français de Japan Railways (JR). Ce sont des forfaits illimités utilisables sur la plupart des trains à grande vitesse Shinkansen sauf les Nozomi, ainsi que tous les autres trains régionaux. Vous ne pouvez pas acheter de JR Pass au Japon, il faut absolument l'acheter avant le départ. Les pass sont très pratiques : pas besoin d'acheter de billet pour chaque trajet. Dans chaque grande gare, vous franchissez une porte aux couleurs vertes JR en montrant votre pass à l'employé (vert... mais noooon !). Les enseignes JR sont facilement repérables avec leur couleur (verte). Si vous voulez réserver vos places assises, vous pouvez vous rendre dans un JR Ticket Office (vert), il y aura toujours un employé (vert, euh, nooon !) qui parle un peu anglais. Le JR Pass vous libère de toute contrainte, de tout calcul : c'est le meilleur moyen de se déplacer sans compter. A titre d'exemple, nous avons payé 345 € par personne pour 14 jours. Nous ne l'avons pas utilisé tout de suite à notre arrivée : à Kyoto, nous avons préféré emprunter bus et taxis car la durée du Pass prend effet à partir du 1er jour de validation.
Le Shinkansen : au début, son design surprend. Il ressemble à un canard hydrocéphale. Et puis on s'y fait.
Il y en a d'autres, mais tous avec de drôles de museaux, du moins pour notre sensibilité esthétique européenne.
Les quais sont protégés par des garde-corps interrompus seulement là où les portes du train s'ouvriront.
Au sol sont marqués les numéros de voitures, de portes, avec des couleurs correspondant aux différentes
lignes qui passent sur le même quai. Des ingénieurs et des spécialistes en signalétique ont dû passer du temps là-dessus.
Nous quittons donc Kyoto et sa kyétude (qui est à Kyoto ce que la bravitude est à la Grande Muraille). Même le taxi était aux couleurs de Japan Railway ! Voici le passage devant l'employé de JR qui vérifie la validité des Pass. Le numéro du train et sa destination sont indiqués sur des panneaux électroniques défilants, en caractères japonais et romains. Les horaires de départ étant bien visibles, c'est aussi un bon moyen de guidage. En tout cas, nous ne nous sommes jamais trompés. Les trains partent et arrivent à l'heure, ils sont spacieux, on peut faire pivoter les banquettes en vis-à-vis quand on est quatre, on peut y acheter boissons et nourriture, bref, c'est idéal !
Celui-ci, ce n'est pas le nôtre. L'horaire ne correspond pas et les panneaux nous l'indiquent.
Nous le laissons filer en attendant le prochain.
Voici notre train, celui qui nous mènera à Tokyo. Nous sommes très excités, même si nous le cachons,
car nous sommes au Japon, tout de même !
Mes photos sont floues. Je n'ai pourtant pas bu de saké ce matin, mais le train roule très vite, il pluviote et la vitre est un peu grasse. Je tenais malgré tout à garder ces images qui rendent compte une fois de plus de ce qu'est le Japon ordinaire des petites banlieues coincées entre rizières et montagnes.
Ne vous fiez pas à sa posture raide et sérieuse : ce contrôleur vient de faire une courbette de salut à la nippone à son entrée dans la voiture et la rééditera après un volte-face martial au moment de sa sortie.
Et tout ça malgré l'indifférence des voyageurs. La politesse avant tout.
Une des occupations favorites des Japonais à bord des trains pendant qu'ils passent dans les tunnels : manger !
Finalement même hors du tunnel... Pour eux le paysage n'a sans doute rien d'extraordinaire...
A nous Tokyyôôô !